Chiffres GAAP et Non-GAAP (ou adjusted/ajustés)
GAAP est l’abréviation de « Generally Accepted Accounting Principles » (principes comptables généralement reconnus ou PCGR). Toutes les entreprises doivent présenter leurs résultats et leur bilan selon certaines normes comptables (GAAP). La direction d'une entreprise estime cependant souvent que le reporting strict selon les GAAP ne reflète pas correctement l'état sous-jacent des activités. Outre les chiffres GAAP, ils fournissent donc aussi des chiffres Non-GAAP (« adjusted » ou « ajustés »). Par exemple, un coût (ou un revenu) exceptionnel élevé, qui doit être comptabilisé selon les GAAP, sera exclu des chiffres Non-GAAP, de sorte que le bénéfice dans les chiffres Non-GAAP sera plus élevé (ou plus faible). Le risque est que la direction exclue trop de coûts et trop souvent des chiffres Non-GAAP, afin de donner une image enjolivée de la réalité. Il est donc important d'expliquer toute différence majeure entre les chiffres GAAP et Non-GAAP dans les études et d'évaluer leur caractère raisonnable.
Valeur comptable
La valeur comptable (exprimée par action) représente les fonds propres par action (= le capital souscrit par les actionnaire, plus les bénéfices réinvestis dans l’entreprise et donc qui n’ont jamais été distribués sous forme de dividendes) ou encore, la valeur par part de l'actif (avoirs), moins toutes les dettes (selon la comptabilité). En principe, un investisseur ne peut payer un cours supérieur à la valeur comptable que dans la mesure où la rentabilité de l'entreprise le justifie. Pour les entreprises très rentables (par exemple certaines entreprises du secteur alimentaire et des boissons), le cours est généralement de 2 à 5 fois plus élevé que la valeur comptable. En revanche, pour les entreprises «ordinaires», ce chiffre est généralement compris entre 1 et 2.
(Ratio) cours/bénéfice
Le ratio cours/bénéfice représente le cours au moment de la préparation de la fiche (qualifiée de « discussion du cours »), divisé par le bénéfice escompté par action. Pour les années précédentes, il s’agit toujours du cours au 31 décembre de l’année en question, divisé par le bénéfice de cette même année. Grâce à l'évolution du ratio cours/bénéfice au fil des années, l'investisseur peut généralement estimer (pour les entreprises avec un bénéfice relativement stable) si l'action est devenue meilleur marché ou plus chère.
Dividende par action / rendement du dividende
À défaut d’indication contraire, le dividende par action/rendement du dividende est exprimé en valeur brute. Le rendement du dividende représente le dividende escompté, divisé par le cours, au moment de la préparation de la fiche (qualifiée de « discussion du cours »). Pour les années précédentes, il s’agit toujours du dividende de l’année en question, divisé par le cours au 31 décembre de cette même année.
Cash-flow opérationnel
Le montant en liquidités nettes que l’entreprise a enregistrées durant une période déterminée. Le cash-flow (opérationnel) est souvent supérieur au bénéfice net car, pour déterminer le bénéfice net, il est tenu compte de certaines charges telles que les amortissements ou les dépréciations sur des immeubles qui (tout du moins durant l’année actuelle) n’ont pas été payées en espèces. Le cash-flow tient uniquement compte des charges (et recettes) qui ont été payées en espèces.
Cash-flow libre (Free Cash Flow)
Il s’agit du cash-flow opérationnel, diminué des investissements que l’entreprise effectue pour qu’elle puisse continuer à tourner. Le remplacement d’une machine (pour raison de défaillance ou d’obsolescence = investissement de remplacement) est pris en compte, alors que l’achat d’une nouvelle machine destinée à étendre les activités (= investissement d’expansion) ne doit pas être pris en compte. Le cash-flow libre peut, à l’appréciation de la direction, être affecté « librement » à des investissements d’expansion, au remboursement de dettes ou à l’octroi de dividendes. Cela peut être un bon paramètre pour représenter la création de valeur sous-jacente réelle d'une action.
Holding - valeur intrinsèque (par action) - décote (réduction)
La valeur intrinsèque d’une société de holding représente la valeur des actions/participations sous-jacentes dans lesquelles elle investit. Souvent, le cours d’une société de holding est inférieur à sa valeur intrinsèque de sorte telle que nous parlons d’une réduction (ou d’une décote) de la valeur intrinsèque. Plus la réduction (ou la décote) est élevée, plus cela est intéressant pour l’investisseur.
Compte de résultats simplifié
Chiffre d’affaires | |
- achats de biens commerciaux | |
- frais de vente, généraux et administratifs | |
EBITDA | Marge EBITDA |
- amortissements et dépréciations | |
EBIT, bénéfice opérationnel ou courant | Marge opérationelle |
- résultat financier | |
Résultat avant impôts | |
- impôts | |
Bénéfice net consolidé | Marge bénéficiaire nette |
- participations de tiers | |
Bénéfice net, part du groupe |
Chiffre d’affaires
L’ensemble des services et biens fournis par une entreprise durant une période donnée.
EBITDA ou Earnings Before Interests, Taxes, Depreciations and Amortisations
Il représente le bénéfice opérationnel, majoré des amortissements et des dépréciations. Il s’agit là d’une notion fréquemment utilisée dans le monde des analystes. Ce ratio donne une idée de la rentabilité d’une entreprise, indépendamment de la structure du bilan, de la politique d’amortissement et de la pression fiscale. Il facilite également les comparaisons sectorielles au-delà des frontières. La politique d’amortissement d’une entreprise est souvent dictée par des mesures fiscales spécifiques au pays concerné. Le montant des intérêts à payer est fonction du niveau de la dette.
Marge EBITDA (en %)
Elle exprime le ratio entre l’EBITDA et le chiffre d’affaires. Plus le pourcentage est élevé, plus une entreprise est rentable.
EBIT ou Earnings Before Intrest and Taxes
Voir bénéfice opérationnel
Bénéfice courant
Voir bénéfice opérationnel
Bénéfice opérationnel
Le bénéfice opérationnel d’une entreprise représente le bénéfice avant charges financières (par exemple les intérêts sur les dettes en souffrance) et impôts.
Amortissements
Ils représentent la partie d’un investissement - voir également immobilisations - qui, durant la période concernée, peut être incluse dans les charges. En cas d’achat de biens d’investissement qui, typiquement, sont utilisés pendant moins d’un an, l’administration fiscale ne permet pas que le coût soit intégralement mis à la charge du résultat durant la première année. Un coût supérieur comprime en effet les bénéfices et débouche, par conséquent, sur des recettes fiscales moindres pour les pouvoirs publics. C’est la raison pour laquelle, chaque année, une entreprise ne peut imputer qu’une partie du coût, qui est définie comme amortissement.
Dépréciation
Il arrive parfois qu’un investissement perde plus rapidement de sa valeur par rapport au taux d’amortissement autorisé. Dans ce cas, l’entreprise doit comptabiliser une dépréciation supplémentaire. Par exemple : une machine, dont la durée de vie selon le plan est de cinq ans, tombe en panne après trois ans. La partie non amortie sera comptabilisée sous forme de dépréciation.
EBIT-, marge courant ou opérationnelle
Elle exprime le ratio entre le bénéfice courant et le chiffre d’affaires. Plus le pourcentage est élevé, plus une entreprise est rentable.
Bénéfice net
Le bénéfice d’exploitation net diminué/majoré du résultat financier et diminué des impôts. En d’autres termes, il s’agit de la partie du chiffre d’affaires qui revient aux actionnaires.
Marge bénéficiaire nette
Exprime le ratio entre le bénéfice net et le chiffre d’affaires. Plus le pourcentage est élevé, plus une entreprise est rentable.
Consolidé - consolidation
La fusion des résultats (chiffre d’affaires, EBITDA, EBIT, bénéfice net, bilan et flux de trésorerie) de la société mère - la société au-dessus de la chaîne - et de ceux de ses filiales. La consolidation permet aux investisseurs de se faire une meilleure image des bénéfices et flux de trésorerie réels que la société mère contrôle. Le compte de résultat de la société mère donne uniquement une idée des biens et services qu’elle a fournis et des dividendes qu’elle reçoit de ses filiales. Le bilan de la société mère seule donne uniquement une idée de tous les actifs - généralement des actions dans les filiales - et des dettes au niveau de l’entreprise. Une éventuelle charge débitrice au niveau des filiales n’est pas visible. D’où l’obligation de centraliser les comptabilités de toutes les entreprises que la société mère contrôle.
Participations de tiers
Les entreprises que la société mère contrôle mais dans lesquelles, par exemple, elle ne détient que 80 % des actions et dont la consolidation prend en compte l’ensemble des résultats. La partie des bénéfices, découlant des 20 % que la société mère ne détient pas, sont déduits des résultats du bénéfice du groupe via les « participations de tiers ». Dans le bilan, la partie du capital que la société mère ne détient pas est également reprise sous les « participations de tiers », au passif du bilan, entre les fonds propres et les fonds de tiers.
Bilan simplifié
ACTIF | PASSIF |
Immobilisations | Fonds propres |
Goodwill | Capital |
Immobilisations incorporelles | Réserves |
Immobilisations corporelles | Participations de tiers |
Actif circulant | Fonds de tiers |
Clients | Provisions |
Stocks | Dettes à long terme |
Liquidités | Dettes à court terme |
Fournisseurs | |
Impôts | |
BALANSTOTAAL | BILAN TOTAL |
Bilan
La totalité des avoirs (actif) et des dettes (passif) d’une société à un moment déterminé. Selon la convention, les actifs se trouvent toujours à gauche du bilan et les passifs à droite. Le total de l’actif est toujours identique au total du passif.
Actif
Reproduit l’ensemble des avoirs d'une entreprise. L’actif se subdivise en deux groupes : les immobilisations et l’actif circulant.
Immobilisations
Représentent les actifs dont la durée de vie est supérieure à un an. Ce sont principalement des investissements qui visent à créer un certain rendement pour l’entreprise. En cas d’achat de biens d’investissement qui, typiquement, sont employés pendant plus d’un an, l’administration fiscale ne permet pas que le coût soit intégralement mis à la charge du résultat durant la première année. C’est la raison pour laquelle ces actifs se retrouvent au bilan sous la rubrique immobilisations. En fonction de la durée de vie de ces actifs, l’entreprise amortit chaque année une partie déterminée. Voir également amortissements. Les immobilisations se subdivisent en goodwill, en immobilisations incorporelles et en immobilisations corporelles.
Goodwill
Il apparaît au bilan via la consolidation d’une entreprise reprise. Le bilan de l’entreprise reprise est fusionné avec celui de la société mère. Lorsque le prix de reprise excède la valeur des actifs rachetés, le repreneur paie un goodwill qui apparaît sous cette forme au bilan. Des amortissements réguliers ne sont pas comptabilisés sur le goodwill. Néanmoins, l’entreprise en question évalue chaque année si la valeur de l’entreprise acquise correspond toujours à la valeur reproduite au bilan. S’il s’avère que le repreneur a trop payé, il faut procéder à des dépréciations.
Immobilisations incorporelles
Comme le terme l’indique, les immobilisations incorporelles contiennent des éléments immatériels, tels que des brevets, patents, concessions, marques, frais de recherche et de développement. Ces actifs sont amortis chaque année.
Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles englobent les biens d’investissement de l’entreprise. Comme ils sont utilisés pendant plusieurs années, ils sont inscrits à l’actif du bilan. Des exemples en sont les terrains, bâtiments, véhicules, machines et ordinateurs. Ces actifs sont, hormis les terrains, amortis chaque année.
Actif circulant
Les actifs circulants sont, de par leur nature, des actifs qui bougent rapidement dans l’entreprise. Les principaux actifs circulants sont les stocks, les créances clients et les liquidités.
Stocks
Les stocks, y compris les produits non finis et semi-finis sont les biens qui n’ont pas encore été vendus.
Créances clients
Les créances clients englobent les montants facturés et qui n’ont pas encore été payés par le client.
Liquidités et trésorerie
Les liquidités et la trésorerie englobent toutes les liquidités de l’entreprise, par exemple les espèces, les comptes à terme, les investissements à court terme.
Total du bilan
Le total du bilan représente le total de tous les actifs qui est précisément identique au total de tous les passifs.
Passifs ou passif
Les passifs ou le passif englobent l’ensemble des dettes de l’entreprise. Les passifs se subdivisent en deux grands groupes : les fonds propres et les fonds de tiers.
Fonds propres
Les fonds propres représentent l’ensemble des moyens que les actionnaires mettent à la disposition de la société à long terme. Ils se composent du capital propre, des réserves et des provisions.
Capital
Le capital représente la contre-valeur des moyens apportés par les associés. L’essence d’une société est que les fonds peuvent être répartis par le biais de parts sociales entre différentes personnes physiques et morales.
Action
Une action représente une partie des fonds propres d’une société.
Réserves
Une entreprise qui est bénéficiaire peut conserver le bénéfice (une partie du bénéfice) dans la société. Le bénéfice non distribué s’ajoute dès lors aux réserves.
Provisions
Lorsque la direction d’une société prévoit d’importantes dépenses au cours des années à venir, elle peut décider de d’ores et déjà mettre certains moyens de côté. Des provisions peuvent être constituées pour toute une série de motifs : litiges juridiques, frais de restructuration, ...
Fonds de tiers
L’ensemble des moyens, appelés dettes, dont la société dispose par le biais de sources autres que ses propres actionnaires.
Dettes à plus d’un an
Les fonds de tiers dont la société dispose pour plus d’un an. Il peut s’agir de crédits bancaires, d’hypothèques, d’obligations, émises par l’entreprise.
Dettes à moins d’un an
Dettes qui sont exigibles à court terme : il peut s’agir d’une partie des dettes à long terme qui sont remboursables dans les 12 mois à venir, de dettes fiscales, d’arriérés de salaires, de dettes de sécurité sociale ou de fournisseurs.
Solvabilité
Le rapport en termes de pour cent entre les fonds propres et le bilan total. Plus le score est élevé, plus l’entreprise en question est sûre. La plupart des entreprises cotées en bourse enregistrent un score entre 30 et 50% de solvabilité.
Liquidités
Le ratio entre l’actif à court terme et le passif à court terme. Un chiffre supérieur à 1 indique que, à court terme, une entreprise a plus d’argent qu’elle ne doit en payer. Si le chiffre est inférieur à 1, l’entreprise doit rechercher de nouveaux moyens pour payer ses créanciers à temps ou leur demander un report de paiement.
Indice
L’indice se compose d’un panier de produits, d’actions, d’obligations, de matières premières... dont la valeur est convertie en un seul chiffre. De cette manière, on peut se faire une bonne idée de l'évolution de, par exemple, les prix à la consommation (généralement, l’indice des prix à la consommation est exprimé en pour cent par rapport au mois précédent) ou de l’évolution du sentiment sur le marché des actions (exemples : Bel-20, qui reproduit l’évolution des principales actions cotées en Belgique, , AEX, actions néerlandaises, Eurostoxx-50 et Bloomberg-500 pour des actions européennes et Dow Jones Industrial Index et S&P-500 pour des actions américaines). Il existe également des indices pour les obligations et les matières premières.
Instruments de placement
Sur le site internet www.wikifin.be, les pouvoirs publics belges donnent une vue d’ensemble des principaux instruments de placement.